Séquence 2—LES RÉGIMES TOTALITAIRES DANS LES ANNÉES 1930
1ère
partie – L’URSS de Staline
Séance 1 – La mise en place du régime
totalitaire stalinien
Staline s’impose comme successeur de Lénine à la mort de celui-ci en 1924. Seul au pouvoir,
il décide alors d’accélérer la mise
en place du communisme en URSS. Pour cela, il lance en
1929 une politique d’industrialisation forcée à coup de plans
quinquennaux et, dans l’agriculture, il impose aux paysans la collectivisation
des terres. La propriété privée des terres est abolie et celles-ci sont
regroupées dans de grandes
exploitations collectives, les kolkhozes.
Séance 2 – Le régime totalitaire stalinien
La collectivisation
des terres se heurte à de très
fortes résistances paysannes, en particulier de la part des koulaks. Ces résistances sont très
fortement réprimées : massacres (en Ukraine par exemple), déportation au
goulag…
La violence est un moyen de gouverner
: la police politique, le NKVD, surveille la population et toute
contestation, réelle ou supposée, conduit à l’emprisonnement ou à l’élimination.
Entre 1937 et 1938, Staline fait arrêter de nombreux hauts
responsables du Parti communiste, de l’Armée rouge… Ce sont les grandes
purges suivies des Procès
de Moscou.
La propagande utilise tous les moyens (radio,
presse, cinéma, art…) pour convaincre les Soviétiques de la supériorité du
régime. Elle développe
le culte de la personnalité autour de Staline. Des organisations
encadrent tous les groupes de la société, par exemple les jeunesses communistes.
2eme
partie – L’Allemagne nazie
Séance 3 – La mise en place du régime
totalitaire nazi
De nombreux Allemands
reprochent à la république de Weimar instaurée en 1918 de les avoir trahis en
signant le Traité de Versailles. A la fin de la Première Guerre mondiale, le
pays doit affronter une situation financière catastrophique. A peine
redressée, l’économie s’effondre de
nouveau en 1930-1931, à la suite de la crise économique mondiale (elle-même
due à l’effondrement de la bourse New York en 1929). Le chômage augmente fortement, ce qui
renforce encore l’hostilité des Allemands à l’égard de la démocratie.
Adolf Hitler profite de cet état d’esprit. Son
parti, le NSDAP (ou parti Nazi), accuse démocrates, Juifs et
communistes d’être responsables de tous les problèmes de l’Allemagne. En 1935, le parti
Nazi devient le premier parti politique d’Allemagne (mais sans avoir la
majorité). Le 30
janvier 1933, Hitler est nommé chef du gouvernement.
Dès mars, il obtient les pleins pouvoirs,
les élections, les partis politiques sont supprimés, les opposants pourchassés
par la Gestapo (la police politique) et les premiers camps de concentration
ouverts (Dachau, en mars 1933).
B – Le régime totalitaire hitlérien
Propagande
et culte de la personnalité sont omniprésents. Comme en URSS, la société est encadrée par des organisations (comme les jeunesses
hitlériennes) et l’économie est dirigée par l’Etat.
La violence est aussi
un moyen de gouverner : la
Gestapo, surveille la population et toute contestation, réelle ou
supposée, entraîne arrestation, torture, déportation dans un camp de
concentration comme Dachau et le plus souvent la mort.
La propagande utilise tous les moyens (radio,
presse, cinéma, art…) pour convaincre les Allemands de la supériorité du
régime. Elle développe
le culte de la personnalité autour de Hitler. Des organisations
encadrent tous les groupes de la société, par exemple les jeunesses hitlériennes.
Le régime totalitaire nazi est profondément
raciste et antisémite. Les Juifs sont persécutés
et exclus de
la société par les
lois de Nuremberg en 1935. Ils subissent
de violentes attaques (comme la Nuit de cristal en 1938) et sont enfermés dans les camps de
concentration. Pour Hitler, les
Aryens doivent dominer le monde et leur territoire doit être agrandi. Il exige d’abord de regrouper les germanophones (ceux qui parlent
allemand) : l’Autriche et les
Sudètes sont annexées en 1938. Il
revendique ensuite d’autres territoires pour permettre l’expansion des Aryens :
d’abord la Tchéquie ou Bohème (que les démocraties lâchent lors de la
Conférence de Munich) puis
la Pologne, ce qui déclenche la guerre en septembre 1939.
Séquence 3– Le Front populaire en France
Séance 1 – Une atmosphère de crise
En France, la crise économique de 1929 provoque chômage et pauvreté, mais aussi une
agitation sociale et politique. La
démocratie est contestée par des partis d’extrême droite qui s’inspirent du
fascisme italien et du nazisme. Des
émeutes anti-républicaines éclatent à Paris
le 6 février 1934.
Séance 2
– L’expérience du Front populaire
Les partis de gauche
y voient une tentative de coup d’Etat de l’extrême-droite
pour instaurer une dictature. La
SFIO (parti socialiste), le parti communiste et le parti radical forment alors (en
1935) une alliance pour remporter
les élections : c’est le Front populaire.
En mai
1936, celui-ci obtient la majorité
des députés et, aussitôt, des grèves éclatent en soutien
au Front populaire.
Le 7 juin, syndicats et patronat, réunis par Léon
Blum, chef du
gouvernement, signent les accords
de Matignon :
les salaires sont
augmentés, la liberté syndicale assurée, des
conventions collectives instaurées. Le temps de travail passe de 48 à 40 heures et deux semaines de congés
payés sont accordées aux
salariés.
Séance
3 – La fin du Front populaire
Mais très rapidement
des dissensions apparaissent au sein du Front populaire à propos du soutien
à accorder aux républicains espagnols ou de la politique économique à mener. La droite critique
également très fortement les mesures sociales prises, estimant qu’elles coûtent
trop cher aux entreprises.
L’expérience du Front populaire prend fin en
1938.