jeudi 26 novembre 2020

4eme - Résumé de la séquence 1 d'histoire

 

Pour réviser le cours Bourgeoisies marchandes, négoces internationaux et traites négrières au XVIIIe siècle

I - L’enrichissement des ports européens de la façade atlantique

Depuis les grands voyages européens du XVe siècle (Christophe Colomb, Amerigo Vespucci…), les échanges commerciaux n’ont cessé de croître entre l’Europe et ses colonies (en Amérique, en Asie…).

Au XVIIIe siècle, des ports comme Bordeaux, La Rochelle, Nantes ou Liverpool s’agrandissent pour accueillir les navires qui effectuent le trajet entre les colonies et l’Europe.

La Rochelle est un bon exemple de port de la façade atlantique qui voit son activité fortement augmenter :

· Il possède de nombreux navires de commerce.

· Activité intense dans le port : chargement et déchargement de bateaux…

· La ville s’enrichit : de nombreux bâtiments sont construits (comme la bourse…)

Ce commerce permet aussi à quelques bourgeois de ces villes de s’enrichir : 

· Par exemple, Aimé-Benjamin Fleuriau à La Rochelle

· hérite de son oncle d’une plantation de 250 esclaves à Saint-Domingue et il fait fortune dans le sucre.

· Cela lui permet de construire un hôtel particulier à La Rochelle.

 

II - La vie sur une plantation dans une colonie

Dès la fin du XVIIe siècle, les Européens installent des plantations (de coton, de canne à sucre…) dans les colonies : au Brésil, aux Antilles, dans l’Océan indien… Pour exploiter ces plantations, les Européens utilisent une main d’œuvre esclave originaire d’Afrique. Celle-ci n’a absolument aucun droit.

Parmi les esclaves, nombreux sont ceux qui, comme Olaudah Equiano, travaillent dans des plantations en Amérique. Ces plantations sont toujours organisées pour montrer la domination du maître, un européen qui vit dans une superbe maison, sur les esclaves, tous africains qui vivent dans des cases misérables. Ceux-ci fournissent un travail particulièrement difficile, plantant, coupant, écrasant la canne à sucre dans une chaleur éprouvante. S’il leur vient à l’idée de s’enfuir, les punitions infligées sont terribles : oreilles coupées, masque d’acier… Le code noir (1685), décidé par Louis XIV, entérine cette dureté en considérant les esclaves comme des meubles.

III - Le fonctionnement du commerce triangulaire

Ces esclaves qui travaillent dans les plantations en Amérique ont été capturés en Afrique.

· Par exemple, Olaudah Equiano a été capturé par deux hommes et une femme au Biafra (Nigéria actuel, à l’Ouest de l’Afrique) à l’âge de 11 ans.

· Avec les autres captifs, il est emmené sur la côte pour être embarqué de force sur un navire négrier.

Ces navires venus d’Europe ont accosté sur les côtes africaines chargés de marchandises de traite (des armes, de la pacotille…). Ils achètent à des intermédiaires africains (qui reçoivent donc en échange ces marchandises de traite) des hommes, des femmes et des enfants qu’ils ont capturés.

La traversée dans ce navire est très éprouvante :

· les esclaves sont enchaînés les uns aux autres dans la cale du bateau

· L’odeur y est insupportable, la chaleur étouffante.

· Les maladies contagieuses sont fréquentes dans les cales de ces bateaux négriers et de nombreux esclaves meurent.

Arrivés en Amérique, les esclaves sont vendus aux enchères comme des animaux.

Leur seul espoir de liberté est l’affranchissement accordé par leur maître mais cela est exceptionnel. Olaudah Equiano fait partie de ceux qui en profitent.

Pour leur dernier trajet, les navires négriers sont chargés de marchandises produites dans les colonies (sucre, café, coton, tabac…) et revendues très cher en Europe.

 

Bilan :

Au XVIIIème siècle, la France et le Royaume-Uni, principales puissances maritimes, s’imposent en Europe et dans le monde.

Elles possèdent des colonies aux Antilles et en Amérique, des comptoirs en Inde, qui leur assurent l’exclusivité d’un commerce maritime très lucratif : c’est le système de l’exclusif. Grâce à cela, les principales puissances coloniales contrôlent les grandes routes maritimes. (voir carte dans le cours).                    

Un intense trafic maritime, le commerce triangulaire, se développe à mesure que les colonies d’Amérique sont mises en valeur. Les marchands des grands ports de l’Europe atlantique (Bordeaux, Londres, Liverpool...), échangent des produits manufacturés (armes, pacotille, verroterie…) contre des esclaves en Afrique. Au total, aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, près de 8 millions d’Africains ont été déportés en Amérique. Ces esclaves sont ensuite vendus aux enchères, ce qui permet aux armateurs d’acheter puis de ramener des produits tropicaux (sucre de canne, café, coton...), qui sont ensuite revendus très cher dans toute l’Europe.

Ce commerce triangulaire, et plus généralement ce commerce colonial, permet aux principaux ports de la façade atlantique de considérablement s’enrichir (Liverpool, Bristol, Nantes, Bordeaux…). Dans ces ports, ceux qui en profitent le plus sont les bourgeois.

Sous la pression d’Européens choqués par les crimes des esclavagistes, les principales puissances européennes s’engagent à interdire l’esclavage en 1815. La France abolit la Traite négrière en 1848 (le Royaume-Uni en 1833).